L’arrêt cardiaque extra-hospitalier représente un problème de santé publique majeur, avec plus de 40000 évènements chaque année en France. Moins de 10% des patients survivent. Les premières minutes de prise en charge sont cruciales, et une réanimation adaptée initiale plus systématique par le témoin, associant massage cardiaque externe et usage d’un défibrillateur, devrait permettre d’atteindre des taux de survie plus élevés. Un programme ambitieux et coordonné basé sur l’éducation de toute la population aux gestes qui sauvent, dès le jeune âge, est indispensable pour améliorer le pronostic. L’Académie Nationale de Médecine propose dans ce document une stratégie, identifiant quatre mesures essentielles pour une meilleure éducation de la population aux gestes qui sauvent.
Pour cela, il faut débuter l’initiation aux premiers secours dès l’école, pérenniser l’apprentissage durant toute la vie, simplifier et améliorer la formation citoyenne aux premiers secours. La formation doit être répétée au moins tous les 5 ans et rendue obligatoire à certains moments citoyens. Les formations actuelles peu lisibles, doivent être remplacées par un socle commun de sessions courtes. L’enseignement présentiel doit être complété par l’e-learning. Par ailleurs, il faut faciliter la formation des formateurs et des autres intervenants, et augmenter leur nombre. Des équivalences entre les différents diplômes de formateurs doivent être mises en place. L’implication d’autres intervenants (notamment enseignants et personnels de santé) pour l’initiation aux gestes qui sauvent, n’ayant pas le statut officiel de formateur, est indispensable.
3) Lever les freins à la pratique du MCE et à l’emploi du défibrillateur automatisé externe par le grand public.