50 ans : l’âge de la rencontre, de l’amour et du sexe et vous ? DisonsDemain révèle les différences et similitudes entre deux générations que tout oppose en matière de rencontres amoureuses : la GenZ et la Silver Generation. Découvrez les résultats de l’étude inédite menée avec l’IFOP.
- Les applications de rencontre attirent désormais une proportion croissante de célibataires, passant de 18% en 2004 à 39% en 2023. Toutefois, ces plateformes sont aujourd’hui perçues comme un moyen de nouer des relations durables plutôt que de simples aventures, selon 70% des utilisateurs (+25 points depuis 2005).
- La sexualité et les sentiments sont de plus en plus dissociés, avec une hausse significative du nombre de femmes (61%) qui estiment qu’il est possible d’avoir des relations sexuelles sans amour, contre 26% en 2006.
- Contrairement aux idées reçues, la jeunesse ne se caractérise pas par une forte activité sexuelle. En effet, les femmes semblent aujourd’hui moins intéressées par le sexe (58%) que 15 ans auparavant (83% en 2006), et la GenZ n’est pas la génération la plus active sexuellement.
- Les célibataires de toutes les générations se déclarent majoritairement romantiques (70% en moyenne), contredisant l’idée de la « mort du romantisme ». Toutefois, ce sentiment est plus prononcé chez les célibataires âgés de 50 à 69 ans (72%) que chez les moins de 25 ans (63%).
Le romantisme n’est pas mort
L’étude ne révèle pas de disparité entre les hommes et les femmes de 50 ans et plus concernant leur perception du romantisme. Cependant, elle met en lumière une différence chez la GenZ : 74% des femmes se considèrent romantiques, contre seulement 57% des hommes.
Les célibataires de moins de 24 ans et ceux âgés de 50 ans et plus partagent la même vision de l’importance du romantisme dans la phase de séduction (respectivement 84% et 80%) et dans la vie quotidienne (82% pour les deux générations). Ils sont également d’accord sur les activités romantiques telles que partir en week-end en amoureux (respectivement 93% et 90%), se promener (89% et 85%) et un dîner aux chandelles (82% et 78%).
Enfin, il est intéressant de noter que 35% des célibataires de moins de 25 ans et 36% des 50-69 ans estiment que c’est à l’homme de faire le premier pas. Cela montre que la séduction ne dépend ni du sexe ni de l’âge.
« Le moins qu’on puisse dire est que la métamorphose post-metoo des relations hommes-femmes ne porte pas pour l’instant un coup fatal à la romantisation du couple : le besoin d’entourer les relations de passion et d’imagination s’exprimant toujours par un fort besoin de romantisme aussi bien dans la phase de construction que d’entretien du couple. Et si les jeunes semblent un peu moins sensibles au script classique du modèle d’amour romantique, le couple dans sa version idéalisée reste un horizon rêvé pour la grande majorité de la GenZ ».
Ifop
Les célibataires qui s’engagent pour des causes ont plus de chances de séduire, quel que soit leur âge : 64% des moins de 24 ans et 65% des 50 ans et plus sont plus attirés par les personnes qui défendent des causes. Les personnes qui font des dons à des associations (respectivement 59% et 56%) et celles qui militent dans des associations/ONG (respectivement 51% et 48%) ont également plus de chances de séduire.
Faut-il partager les mêmes opinions politiques pour être en couple ?
Selon l’étude, 45% des célibataires français refuseraient d’entamer une relation amoureuse avec une personne qui a des opinions politiques opposées. Alors que la moitié des personnes interrogées de la GenZ ne sont pas disposées à faire des compromis sur ce sujet, les 50 ans et plus sont plus modérés : 41% d’entre eux partagent cet avis.
« Malgré leur détachement envers les formes traditionnelles d’action politique (ex : partis, élections…), les jeunes expriment, comme leurs aînés, le besoin de partager avec leur conjoint une même vision du monde ou, du moins, un minimum de valeurs communes. La désidéologisation des identités politiques ne remet donc pas en cause le modèle d’amour convergent[1] dans la formation des couples, l’aspiration à une « homogamie politique » reflétant la volonté commune à toutes les générations : bâtir une relation sur une entente durable autour de ce qui constitue l’identité d’un individu, sa vision de la vie et de la société. Pour une génération Z très sensible aux questions sociétales, s’accorder sur certains sujets constitue même « un atout charme » de premier plan, notamment pour les plus progressistes ».
François Klaus, Ifop
L’amour n’a pas d’âge, le sexe non plus
Les célibataires de 50 ans et plus ont décidé d’écrire une nouvelle page dans leur vie amoureuse et sexuelle. Selon l’étude, 94% d’entre eux se sentent aussi libres, voire plus libres, dans leur vie sexuelle aujourd’hui qu’à 20 ans. En revanche, chez les jeunes célibataires, le sexe ne semble pas être une priorité. Seuls 42% d’entre eux ont eu des relations sexuelles au cours des douze derniers mois, contre 39% des 50-69 ans.
Il n’y a pas de distinction entre les générations en ce qui concerne l’importance accordée à la sexualité dans la vie des célibataires, avec 64% d’entre eux considérant que c’est un élément important.
Les différentes générations sont également d’accord sur la séparation entre les sentiments et la sexualité : 66% des moins de 25 ans et 63% des 50 ans et plus pensent qu’il est possible d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un sans être amoureux.
« Force est de constater que les jeunes n’ont pas le « monopole du sexe » et ceci aussi bien dans les corps que dans les esprits. Car contrairement aux idées reçues qui voudraient que les célibataires soient forcément soumis à l’abstinence à partir d’un certain âge, cette étude confirme le maintien d’une vitalité sexuelle chez les personnes ne vivant pas en couple après 50 ans. Il faut dire que notre « silver génération » – moins exposée aux écrans – est sans doute moins affectée que les plus jeunes par la baisse générale de l’activité sexuelle, et qu’elle se sent souvent plus libre et décomplexée que dans le passé, signe qu’elle est aussi touchée par l’évolution des discours et des normes sur ces sujets ».
François Klaus, Ifop
Les plateformes de rencontres en ligne ont modifié la façon de faire des rencontres, mais n’ont pas altéré la manière d’aimer
Avec un quart des Français ayant rencontré leur partenaire en ligne en 2022, les sites et applications de rencontre ont pris une place de plus en plus importante dans la formation des couples. En effet, le pourcentage de célibataires non-inscrits sur ces plateformes et qui envisagent de s’y rendre pour trouver un partenaire est passé de 18%* en 2004 à 39%. Cela témoigne de l’essor considérable des sites et applications de rencontres au cours des deux dernières décennies.
Il est intéressant de noter que les mentalités évoluent en ce qui concerne les rencontres en ligne : près de la moitié des célibataires âgés de 50 ans et plus considèrent désormais les sites et applications de rencontre comme des endroits tout aussi valables pour rencontrer quelqu’un que les lieux de rencontre traditionnels. En outre, 60% d’entre eux estiment que la durée d’une relation ne dépend pas du mode de rencontre. Cette opinion est partagée par 59% de la génération Z.
Après six années d’existence, DisonsDemain continue de briser les tabous sur l’amour, la sexualité et les rencontres amoureuses chez les plus de 50 ans, en éveillant les consciences.
« Les célibataires de tous âges sont de plus en plus attirés par les sites et applications de rencontre, malgré leur regard critique sur certaines limites de ces plateformes. En effet, aujourd’hui, 39% des célibataires seraient prêts à s’inscrire sur un site de rencontre, contre seulement 18% en 2004. Bien que ces plateformes ne soient plus perçues comme le lieu de rencontre romantique idéal, elles sont tout de même considérées comme un cadre de rencontre comme un autre, avec autant de chances de mener à une relation durable que les rencontres « traditionnelles ». Les célibataires de tous âges partagent cet avis, que ce soit la GenZ (59%) ou les plus de 50 ans (50%)« .
François Klaus, Ifop
Étude Ifop pour Disons Demain réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 20 au 24 janvier 2023 auprès d’un échantillon national représentatif de 3003 personnes, représentatif de la population française célibataire âgée de 15 ans et plus.