Comment attrape-t-on le virus de l’herpès ?
L’herpès génital fait partie des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et se transmet lors des rapports sexuels, d’une partie génitale à une autre mais également de la bouche aux organes sexuels lors de pratiques telles que la fellation ou le cunnilingus.
Le préservatif est le premier geste pour se protéger de l’infection, mais il peut s’avérer insuffisant notamment lorsqu’une zone large autour de l’organe sexuel est touchée par la poussée. Il est donc vivement conseillé d’éviter les
rapports sexuels lors d’une poussée.
Peut-on attraper ce virus dans des lieux publics (piscines, toilettes) ?
Le virus de l’herpès génital survit très difficilement en dehors de l’organisme (de l’ordre de 10 secondes), c’est pourquoi on considère le risque de l’attraper via un objet, la cuvette des toilettes, la piscine publique, etc, quasi nul.
L’apparition d’un herpès génital chez votre partenaire est-elle signe d’infidélité ?
Non, en tous cas pas nécessairement, et c’est une confusion qu’on rencontre chez beaucoup de patients. Une manifestation herpétique peut survenir des semaines voire des années après la contamination. Il se peut donc tout
à fait que votre partenaire ait contracté le virus il y a très longtemps mais qu’il ne se soit jamais manifesté.
L’infection par le HSV-2 augmente-t-elle le risque de contracter ou de transmettre l’infection au VIH ?
Oui. L’infection à HSV-2 multiplie presque par trois le risque de contracter une infection au VIH. Cela signifie qu’un
malade porteur du VIH et du virus HSV-2 a plus de chances de transmettre les deux infections, et qu’une personne infectée par le HSV-2 a plus de chances de contracter le VIH lors d’un rapport non protégé avec une personne séropositive. Le HSV-2 fait partie des infections les plus courantes parmi les personnes porteuses du VIH : 60 à 90%
des sujets séropositifs en sont atteints selon l’OMS.
Pourquoi dit-on souvent que l’herpès est plus grave chez la femme enceinte ?
Il y a un risque de complication sévère pour l’enfant en cas de contamination au contact des lésions maternelles lors
de l’accouchement. Une prise en charge spécialisée est donc recommandée pour toute femme enceinte présentant
une poussée d’herpès génitale, que ce soit la primo-infection ou une récurrence.
Quelques chiffres :
– 70% de la population contractera une des formes d’herpès durant sa vie.
– 10 secondes, c’est le temps maximum durant lequel le virus survit à l’air libre.
– 11% de la population mondiale âgée de 15 à 49 ans serait infectée par l’herpès génital.
– Dans 50 à 70% des cas, la primoinfection par l’herpès est asymptomatique.
Dr Sophie Albe-Ly