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En 2050, une personne sur trois aura 60 ans ou plus (INSEE). Ce vieillissement démographique accroit la perte d’autonomie et le risque de chutes graves. Pour répondre à cet enjeu, le professeur Dantoine a mené une étude clinique durant 3 ans évaluant les impacts médico-économiques des nouvelles technologies appliquées à la prévention des chutes. 350 patients atteints d’Alzheimer ont été suivis via des systèmes de Détection Systématique par Caméra Vidéo (DSCV).

 

 

Les répercussions médico-économiques des chutes des seniors

 

Prévenir-les-chutes-des-personnes-âgées-santecoolLes chutes du sujet âgé représentent un coût important en matière de santé publique, même si les données manquent pour calculer précisément un coût réel de prise en charge des chutes et de leurs conséquences médicales et sociales.  Une estimation a montré que le coût direct dépassait le milliard d’euros en 1993[1] et qu’il est estimé à plus de 2 milliards d’euros aujourd’hui en France.

L’étude menée par le professeur Dantoine  révèle qu’une personne sur 3 âgée de plus de 65 ans est victime d’une à plusieurs chutes/an et évalue le nombre de chutes par résident en EHPAD à 2/an en moyenne.

Les conséquences de la chute concernent d’abord la chute en elle-même et les traumatismes graves qui y sont liés tels que la régression psychomotrice, mais aussi les pathologies responsables de la chute et la récidive de la chute. Plus la station au sol est prolongée, plus les pathologies associées et le risque de surmorbidité sont élevés. Les chutes sont en effet responsables de 12 000 décès annuels de personnes âgées, et le coût lié à la prise en charge est de 2 milliards d’euros, avec un coût moyen variant entre 2 000 et 8 000 euros par chute.

De nouvelles technologies appliquées à la prévention

 

En comptant les malades et leur entourage proche, 3 millions de personnes sont concernées par la maladie d’Alzheimer. Dans ce contexte, Prévenir-les-chutes-des-personnes-âgées-santecoolles nouvelles technologies appliquées à la prévention ont pour objectif d’aider à détecter et réduire le nombre de chutes. L’étude expérimentale a été menée au sein de deux unités Alzheimer (Limoges, Brive) auprès de deux groupes parallèles : l’un équipé du dispositif de vidéo-vigilance EDAO, l’autre non. Des capteurs optiques, installés dans les chambres des patients équipés permettent de détecter des situations à risque. L’alerte, envoyée sur un logiciel est soumise à un opérateur qui après analyse, est en mesure de prévenir et d’aider le personnel soignant à prendre le patient rapidement en charge. Alors que la moitié des chutes nocturnes ne sont pas dépistées en EHPAD, le dispositif de vidéo-vigilance permet de diminuer le taux de chutes graves de 47% et de réaliser une économie potentielle de 72 millions € /an pour l’ensemble des lits d’EHPAD (sur une base de 590 000 lits d’EHPAD en France) Le déploiement des dispositifs dans les structures sanitaires et médico-sociales permet non seulement de rassurer les familles des patients, mais également d’aider la prise en charge des patients par le personnel soignant.

 

[1] E. Stephan, P. J. Ousset, C. Lafont, P. Hostier, B. Vellas, et J. L. Albarede, « L’évaluation du sujet âgé en médecine gériatrique= Old people assessment in geriatric medicine », L’Année gérontologique, vol. 9, p. 251–272, 1995.

 

S.C.