Walter Benjamin est sur le point d’embarquer quand un kamikaze se fait exploser à quelques mètres de lui. Violemment projeté en arrière, il découvre hébété qu’il a perdu une jambe. Nous sommes le 22 mars 2016, il est 7 h 58 à l’aéroport de Bruxelles

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Autour de lui, des corps brûlés, un homme décapité.
Une scène apocalyptique. Amené à l’hôpital dans un état critique – il a perdu énormément de sang -, les médecins parviendront tout de même à le sauver.
Débute le récit d’une reconstruction, les longs mois d’hospitalisation, les opérations, la rééducation.
Cet homme de 49 ans, à la tête d’une agence matrimoniale, doit alors mener un combat quotidien contre ses angoisses, ses idées noires, réapprendre à vivre dans ce nouveau corps, s’autoriser à aimer aussi.
Walter ne lâche rien, sa force, il la puise dans l’amour de sa fille. S’il éprouve de la colère, ce n’est qu’envers les politiques pour leur négligence face à la montée du terrorisme, tandis qu’il appelle à la bienveillance envers la communauté musulmane qui ne doit pas être englobée dans ce fanatisme religieux.

Aujourd’hui, Walter Benjamin – qui se rendait en Israël ce jour-là pour voir sa fille – a noué une amitié très forte avec son sauveur Hassan, un musulman. En quête de réponses, il est parti à la rencontre des jeunes de Molenbeek, pour comprendre qui ils sont. Et il se rend régulièrement dans le service où il a été soigné pour insuffler aux patients gravement handicapés l’espoir et l’envie de se battre.

J’ai vu la mort en face. Une vie après l’attentat de Walter Benjamin est un témoignage qui insuffle de l’espoir et véhicule un message de paix, qui touche par son exemplarité et la capacité de résilience de son auteur.

 

A lire :

J’ai vu la mort en face. Une vie après l’attentat – Walter Benjamin – Éditions du Rocher à paraître le 1er mars 2018