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La toiture végétalisée est une solution parfaite pour allier esthétique et écologie, en ville comme en milieu rural. Un concept en plein boom en France mais encore mal connu du grand public.

A quoi ça sert ?

Une toiture recouverte de végétation offre un certain nombre d’avantages environnementaux. Grâce à son pouvoir de rétention d’eau, elle limite les risques d’inondations en ville. L’été, elle rafraîchit le bâtiment qu’elle recouvre. Elle améliore aussi les performances thermiques et acoustiques du bâtiment, en protégeant du froid, du chaud et du bruit. Autre intérêt non négligeable : les plantes filtrent les particules de pollution, assainissant l’air de la ville.

Comment ça fonctionne ?

Une toiture végétalisée est constituée de plusieurs couches. Sur le toit (qu’il soit en béton, en bois, en acier ou autre matériau), on installe tout d’abord un composant d’isolation thermique puis un revêtement d’étanchéité qui résiste à la pénétration des racines. Au-dessus, on appose une couche de drainage, une couche filtrante, une couche de substrat puis enfin la couche végétale. Celle-ci est réalisée par semis, plantations ou éléments précultivés (en rouleaux ou plaques). Les végétaux sont le plus souvent des sedums (Acre, Album, Floriferum, Reflexum, Sexangulare, Spurum), de la famille des succulentes. Ce sont des plantes de rocaille, qui ont pour particularité de stocker l’eau dans leurs feuilles.

En France aussi ?

Si l’Allemagne et la Suisse depuis un certain nombre d’années s’y intéressent, ce n’est le cas de la France que depuis 5 ans., s’efforçant aujourd’hui de rattraper son retard. Pour preuve, le nombre de m² de toitures végétalisées a fait un bond de 50 % entre 2007 et 2008. Depuis 2002, leur nombre est ainsi passé de 65 000 à 300 000 m², avec 90 % des chantiers dans le neuf. Un phénomène qui illustre une prise de conscience environnementale.

Quels systèmes ?

En France, on trouve trois systèmes différents :

La végétalisation intensive, autrement appelée toiture-terrasse jardin traditionnelle. On transpose sur le toit les éléments d’un jardin tel qu’on peut le trouver au sol : grande épaisseur de terre végétale, végétaux de grande taille, arbres. L’entretien est le même que ce qu’il serait au sol. Ce système ne peut être installé que sur un support béton et d’une pente inférieure à 5 %.

La végétalisation semi-intensive, qui est une terrasse-jardin améliorée du fait du choix des matériaux de culture (plantes couvre-sol, vivaces, arbustes…). L’entretien est moins important que pour une toiture-jardin traditionnelle.

La végétalisation extensive, la plus couramment utilisée en toiture. Il ne s’agit plus d’un jardin mais d’un tapis végétal. Les matériaux de cultures sont de faible épaisseur et rigoureusement choisis. Comme le poids est limité, ce système permet de végétaliser des supports légers, notamment des terrasses existantes, même en pente (allant jusqu’à 20 %). L’entretien est simple et limité à maximum trois passages par an.

A qui ça s’adresse ?

A tout le monde, à partir du moment où la toiture s’y prête techniquement et que la ville autorise les toits végétaux. Ce peut être un particulier pour sa maison mais pour l’instant, on trouve surtout des toitures végétales sur les immeubles de logements collectifs. Certaines villes comme Paris sont très favorables à leur implantation.

Combien ça coûte ?

Tout dépend de la nature du toit (plus il est en pente et plus c’est complexe et coûteux), de l’âge du bâti (c’est plus cher sur de l’ancien que sur du neuf) et de la situation géographique par rapport au fournisseur. Les prix se situent en moyenne entre 50 et 120 € le m² pose comprise, hors membrane d’étanchéité et isolant. Certaines régions comme les Hauts-de-Seine et la région Ile-de-France attribuent des subventions sous certaines conditions. Adivet (Association pour le développement et l’innovation en végétalisation extensive de toiture) www.adivet.net Soprema : www.sopranature.com