Un-test-sanguin-pour-diagnostiquer-le-cancer-du-col-de-l-utérus-santecool

L’Institut de Cancérologie de Lorraine et le Laboratoire CERBA collaborent pour la validation clinique d’un test sanguin pour le diagnostic du cancer du col de l’utérus lié aux Papillomavirus Humains (HPV).

 

Avec plus de 3 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du col de l’utérus est le 12ème cancer féminin le plus fréquent. Ce cancer est associé aux types oncogènes des papillomavirus (HPV), le plus souvent transmis par voie sexuelle. Les mêmes génotypes d’HPV sont également responsables de certains cancers de la sphère ORL, des cancers de l’anus et de la moitié des cancers de la vulve. Le dépistage des lésions précancéreuses par la réalisation régulière d’un frottis cervico-utérin et la vaccination des jeunes filles contre les principaux types d’HPV permettent de prévenir le développement de ce cancer. Le succès de ce dépistage dépend grandement de l’adhésion des femmes au suivi gynécologique et à l’offre de dépistage.

Un test sanguin pour dépister le cancer du col de l’utérus

L’Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL) a mis au point un test de diagnostic des cancers du col de l’utérus liés aux Papillomavirus Humains à partir d’une prise de sang. Ce test biologique entre en phase d’essai clinique dans les tous prochains jours. Il devrait, en particulier, permettre de faciliter le diagnostic des cancers du col de l’utérus et autres cancers liés aux HPV au stade de tumeur invasive initiale ou de récidive.

Le Dr Xavier Sastre-Garau, anatomopathologiste à l’ICL, étudie ces cancers depuis plus de 30 ans et a publié de nombreux travaux mettant en évidence la présence d’ADN viral dans la majorité des cas de cancers du col de l’utérus. Des quantités très faibles d’ADN viral, présentes dans le sang des patientes, peuvent aujourd’hui être détectées par les technologies de pointe telles que le séquençage à haut débit (NGS).
Un test biologique a ainsi été mis au point dans les laboratoires de l’Institut de Cancérologie de Lorraine sous l’impulsion du Dr Sastre-Garau, en partenariat avec le Centre de Recherche de l’Institut Curie, permettant de diagnostiquer ces cancers à partir d’une simple prise de sang.

L’ICL et le Laboratoire CERBA ont décidé de mettre leurs forces en commun pour valider ce test par une étude prospective ambitieuse, nécessaire pour évaluer l’intérêt de ce test en pratique médicale courante. L’étude, dont les résultats sont attendus pour 2017, portera également chez des personnes présentant un cancer potentiellement associé à tous types d’HPV, cancers ORL ou de la sphère ano-génitale. Cette étude prospective permettra de définir exactement la sensibilité et la spécificité de ce nouveau test, éléments indispensables pour en préconiser son utilisation en clinique courante.

Cette collaboration atteste du dynamisme des équipes de l’ICL et du Laboratoire CERBA et est également un exemple de partenariat public privé réussi au service de la santé publique.